Le ministre togolais de la Sécurité, le colonel Calixte Madjoulba (au centre, cravate bleue) a annoncé lors d’une conférence de presse à Lomé, mercredi 9 juillet, le lancement par le gouvernement de mandats d’arrêt contre plusieurs membres de la société civile qui vivent aujourd’hui à l’étranger. L’objectif est de retrouver tous ceux qui appellent aux manifestations contre le président Faure Gnassingbé depuis le 6 juin. Bien qu’interdites par les autorités togolaises qui les considèrent comme « une tentative de déstabilisation de la sous-région », il y en a eu à quatre reprises le mois dernier, les 6 (voir notre article), 26, 27 et 28 juin (voir notre article). Violemment réprimées, elles se sont soldées par la mort de cinq personnes selon un bilan officiel – sept selon les organisations de la société civile.