1 356 membres du principal parti kurde BDP, dont des dizaines de responsables et élus, ont été emprisonnés par la justice au cours de six derniers mois. Plus de 3 000 politiciens kurdes ont été emprisonnés depuis 2009, tandis que 192.000 personnes ont été jugées, hormis les six derniers mois, dans le cadre de la loi anti-terroriste (TMK). Aujourd’hui, il n’y a aucun maire, dirigeant ou membre de l’assemblée d’une province qui n’a pas été l’objet de poursuites. Neuf maires, six députés et 40 à 45 membres des assemblés municipales sont en prison. Depuis le week-end dernier, entre le 17 et le 21 septembre, plus de 260 personnes ont été arrêtées par la police.
Environ 70 journalistes, kurdes pour la plupart, sont en prison, ce qui en fait le pays la plus grande prison du monde pour les journalistes. Des centaines de journaux, revues ou livres ont été interdits par les autorités. Plus de 3 000 membres actifs du BDP, dont des maires, députés, syndicalistes et des défenseurs de droits de l’homme ont été mis derrière les barreaux depuis 2009, dans le cadre de l’affaire de l’’Union des associations du Kurdistan (KCK), une organisation accusée de « terrorisme » et de « complicité » avec le PKK. Un rapport de l’Association de droits de l’Homme indique que 4 015 personnes ont été arrêtées au cours du premier semestre 2011. Le rapport constate 16 482 cas de violations des droits de l’homme au six premiers mois de l’année en cours, dont 1.010 cas de tortures et de mauvais traitements.