Les « gardes de village » sont des supplétifs recrutés par les autorités turques au Kurdistan pour leur faciliter la lutte contre la résistance kurde. Corrompus et détestés, ils profitent de leur protection pour commettre toute sorte d’abus. C’est ainsi que trente familles du village de Zivingê Şikaka, situé dans la région des montagnes Gabar du district de Basa (Güçlükonak) à Şirnak, se sont vu interdire l’accès à leurs terres. Les chef des gardes en chef du village M. Ö. les en empêche et, avec la complicité des gendarmes, use des terrains communaux à son profit, faisant couper et vendant les arbres des terrains forestiers. Les villageois, qui attendaient depuis dix jours de pouvoir entrer au village, ont protesté et fermé mardi la route Güçlükonak-Siirt, provoquant un bouchon de camions. Les villageois revendiquaient l’accès à leur terre et la fin de l’abattage des arbres. La gendarmerie est intervenue pour forcer la réouverture de la route.