Les avocates de Mumia viennent de déposer un recours suite à une décision récente de la plus haute instance judiciaire américaine, la Cour Suprême des Etats-Unis (5 voix pour et 2 contre). A la demande d’un condamné à mort (Terence Wiliams), cet arrêt a révoqué la décision de la Cour Suprême de Pennsylvanie parce qu’un de ses juges avait refusé de se récuser lors de l’appel concernant cette affaire alors qu’il avait été à l’origine de la condamnation en première instance en sa qualité de Procureur adjoint. Mumia, qui a connu pareille situation dans le même Etat sans obtenir l’annulation de sa condamnation, a décidé, au regard de cette nouvelle jurisprudence. de saisir la Cour Suprême pour demander la révision de son procès.
D’autre part, c’est par un jugement ambigu et contradictoire qu’un juge vient de rejeter la requête déposée en août 2015 et plaidée en décembre. Le juge constate qu’en refusant de soigner Mumia, ses droits civiques garantis par le 8e amendement de la Constitution des Etats-Unis qui interdit tout traitement cruel et inhumain ont bien été violés. Cependant, il rejette le recours de la défense parce que celle-ci mettait en cause la prison alors que, selon le juge, la commission de l’hépatite C de l’administration pénitentiaire de Pennsylvanie avait seule le pouvoir de lui donner accès ou non au traitement.
Mumia Abu Jamal souffrant e.a. d’une hépatite non soignée