Le 5 août, Martha Lia Grajales, qui dirige l’ONG SurGentes, était présente devant le Tribunal Suprême de Justice du Venezuela. Elle soutenait 60 mères de prisonniers politiques arrêtés suite aux manifestations après l’élection présidentielle de 2024. Des milices civiles ont alors violemment attaqué le rassemblement pacifique. Trois jours plus tard, Martha est retournée sur place pour dénoncer ces agressions, et c’est là qu’elle a été arrêtée. L’État vénézuelien a reconnu seulement 72 heures plus tard l’avoir arrêté. Elle n’a bénéficié d’aucune des garanties juridiques élémentaires durant sa détention. Martha Lia Grajales a été inculpée d’« incitation à la haine » et de « complot ». Elle risque une peine allant de dix à trente ans de prison.
