Trois personnes ont été tuées et 232 ont été blessées lors de violentes manifestations à Aden et dans d’autres villes du sud du Yémen en raison de la pauvreté généralisée et des pannes d’électricité, alors que les services publics se sont effondrés dans les zones contrôlées par une alliance soutenue par l’Arabie saoudite. Deux manifestants sont morts mercredi à Aden et à Mukalla, lorsque de violents affrontements ont repris entre manifestants et forces de sécurité. Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des centaines de jeunes manifestants rassemblés dans les deux villes. Un manifestant avait déjà été tué et des dizaines d’autres blessés mardi soir à Aden. Des centaines de manifestants lançant des pierres se sont affrontés avec les forces de sécurité dans les quartiers de Khour Maksour, Crater et Sheikh Othman à Aden, où des manifestants ont bloqué des routes, incendié des bâtiments gouvernementaux et incendié des voitures dans les rues. D’autres manifestations ont été signalées dans les provinces de Shabwa et d’Abyan.
Le Yémen du Sud a été paralysé par une lutte de pouvoir entre le gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite et les séparatistes du Sud soutenus par les Émirats arabes unis. Ils sont nominalement des alliés dans le cadre d’une coalition dirigée par les Saoudiens combattant le groupe Houthi aligné sur l’Iran dans le Nord. Le conflit a paralysé les services publics avec de fréquentes coupures de courant qui perturbent la distribution d’eau, les fournitures d’aide et les services médicaux.