Mercredi 27 juillet à l’aube, la police a perquisitionné et expulsé trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique: le squat “Orfanotrofio”, ancien orphelinat appartenant à l’Eglise, la communauté “Hurriya” de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur l’avenue Nikis (propriétés de l’université). 74 personnes ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants “no border” sont renvoyées devant le tribunal. Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment “Nikis” arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Les personnes arrêtées du squat Orfanotrofio et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.
Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université Aristote de Thessalonique a perdu ses vitres (le squat Nikis était situé dans l’enceinte de la fac et l’université l’a fait expulser). Deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés dévastés dans le quartier Petralona à Athènes et dans le quartier de Kalamaria à Thessalonique, et des policiers anti-émeute ont dû se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de prison pour infractions. Toutes les autres sont relâchées. Plusieurs actions ont été menées en représailles à cette opération répressive dès le jour même: les bureaux de Syriza de la rue Egnatia à Thessalonique ont été occupés, tout comme ceux de Larissa; une action de solidarité a été réalisée devant la mairie de la ville de Veroia.
A Thessalonique, les locaux de l’entreprise qui a oeuvré à la démolition du squat Orfanotrofio ont été ravagés par une attaque incendiaire. Dimanche 31 juillet, au nord de Thessalonique, des anarchistes ont fait irruption dans une cathédrale orthodoxe en pleine messe en balançant des tracts (26 arrestations). Le 1er août à Heraklion en Crète, l’église St-Dimitris a été attaquée avec un engin incendiaire par la “Cellule Guerilla Urbaine” des CCF/FAI-FRI en réponse aux expulsions de Thessalonique. À Thessalonique, il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux migrants de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les policiers en masse. Malgré tout, ils ont tenu.
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Occupation des bureaux de Syriza à Thessalonique