Les autorités turques ont procédé, vendredi 15 janvier, aux arrestations d’une vingtaine d’universitaires ayant signé une déclaration critiquant les opérations militaires au Kurdistan, et appelant à la levée du couvre-feu dans cette région. Le texte, rendu public le 11 janvier, a été signé par un millier de personnalités, dont Noam Chomsky, ainsi qu’une soixantaine d’universitaires français. Sept autres signataires sont recherchés pour ce que le gouvernement turc considère comme de la « propagande terroriste ». Une dizaine d’universités ont parallèlement engagé des poursuites disciplinaires contre plus de soixante autres professeurs ou chercheurs.
« Le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité et en particulier l’interdiction de la torture et des mauvais traitements garanti par la Constitution et par les conventions internationales a été violé », affirme la déclaration. « Nous demandons que l’État cesse son massacre délibéré ». Suite à cet appel, des enquêtes judiciaires ont été ouvertes jeudi pour « propagande terroriste », « insulte aux institutions et à la République turque » et « incitation à violer la loi ». Le président Erdogan et le Premier ministre Davutoglu ont dénoncé cette pétition, parlant de « soutien au terrorisme ».
Opération militaire turque au Kurdistan