Deux enseignantes et membres du collectif « Pas d’enfant à la rue » ont été convoquées à la maison de justice de Tours, respectivement les 22 juillet et 28 août, pour un « avertissement pénal probatoire » suite à une mise à l’abri dans un collège d’une cinquantaine de personnes, dont 32 enfants, qui risquaient de dormir à la rue à la fin de la trêve hivernale. Ces poursuites font suite au dépôt de plainte par le principal du collège Michelet de Tours pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ».
Les enseignantes refusent toutes deux d’honorer leur convocation à la maison de justice, rejetant par là une procédure qui implique de reconnaître leur culpabilité pour une démonstration de solidarité. Loin d’une action destinée à « troubler le bon ordre de l’établissement », il s’agissait, le soir du 1er avril, de trouver une solution d’urgence pour des familles qui venaient d’être exclues de l’hébergement mis à leur disposition pendant la trêve hivernale.
