La militante britannique T Hoxha est toujours en grève de la faim depuis 28 jours pour dénoncer ses conditions de détention après neuf mois de prison sans procès pour sa participation à une action contre le principal fabricant d’armes israélienne Elbit Systems à Filton. Afin de la soutenir, les initiatives se multiplient. Prisonnier suite à l’Intifada étudiante en Californie, Casey Goonan a annoncé le 7 septembre terminer sa grève de la faim de solidarité après douze jours (voir notre article). Vendredi 5 septembre, lorsqu’il a appris l’existence de cette grève désormais internationale, le prisonnier africain-palestinien Malik Farrad Muhammad a déclaré qu’il entamait une nouvelle grève de la faim depuis l’Oregon. Militant anarchiste et abolitionniste pénal, il est en détention depuis 2020 suite à sa participation à une action contre la police raciste après l’assassinat de George Floyd par un policier en 2020. Il a plaidé coupable de 14 crimes et a été condamné à 10 ans de prison en 2022, la peine fédérale la plus lourde pour un manifestant de 2020. Sa déclaration ci-dessous :
« Gaza est une prison. C’est un véritable enfer. Les habitants sont affamés. Et [nous, prisonniers aux États-Unis], nous sommes invisibilisés, comme si nous avions disparu. Mais nous ne resterons pas silencieux alors que nos frères et sœurs souffrent. Si la communauté internationale n’agit pas, c’est à nous de le faire. Les prisonniers du monde entier ne devraient pas manger tant que les Gazaouis meurent de faim. Alors que la communauté internationale tolère l’apartheid forcé en Cisjordanie, indifférente aux centaines de milliers de morts et aux millions de personnes déplacées, qu’elle assiste donc à la famine des prisonniers du monde entier. »
