La police catalane a interpellé 14 personnes qui s’étaient enchaînées vendredi aux portes d’un tribunal à Barcelone pour protester contre la répression menée par la justice espagnole dans la région depuis la proclamation de la République catalane. Les arrestations se sont produites pendant la manifestation convoquée par les « Comités de défense de la République » (CDR), initialement créés par des militants indépendantistes pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Dans un manifeste, les CDR ont écrit: « Jour après jour, on voit comment ce système judiciaire du Royaume d’Espagne, pourri et corrodé, héritier direct du Franquisme, réprime avec toujours plus de force l’ensemble de l’Etat et les citoyens catalans ». A la mi-journée, ces 14 manifestants étaient encore en garde à vue, en attendant que le juge d’instruction évalue les délits pouvant leur être reprochés.
La justice espagnole enquête sur de nombreux militants pour leur implication dans le processus indépendantiste, notamment pour avoir mené des actions de résistance passive ou pour avoir facilité le vote du 1er octobre dans des mairies. De son côté, à Madrid, le Tribunal suprême poursuit le noyau dur de l’indépendantisme, soit une trentaine de dirigeants, fonctionnaires, représentants de partis ou d’associations. Quatre d’entre eux sont en détention provisoire et six ont quitté l’Espagne pour échapper aux poursuites judiciaires, tel l’ancien président catalan destitué Carles Puigdemont, installé à Bruxelles.
Une des arrestations de Barcelone