Le parquet de Turin a requis lundi huit mois de prison ferme contre l’écrivain italien Erri de Luca, jugé pour « incitation au sabotage » du chantier du TAV, en raison de la « force persuasive » des paroles d’un écrivain à « la notoriété internationale ». La décision a été mise en délibéré au 19 octobre. L’écrivain de 65 ans, qui encourt jusqu’à cinq ans de prison ferme et avait déjà annoncé qu’il ne ferait pas appel en cas de condamnation.
« Erri de Luca a bien utilisé le mot sabotage », a fait valoir le procurateur, énumérant les différentes attaques contre le chantier, en particulier celles suivant l’entretien de l’auteur avec plusieurs médias italiens en septembre 2013. « On ne peut invoquer la liberté d’expression dans ce cas », a lancé le procureur, arguant qu’il s’agissait d’un « discours public » prononcé dans un « contexte précis » et ayant conduit à des « actes concrets et illégaux ». « En raison de sa notoriété internationale, ses paroles ont un poids déterminant et ses phrases une force suggestive », a-t-il insisté.
Erri de Luca au tribunal