Mercredi, le Institute for Security Studies’ (ISS) a tenu sa conférence annuelle à Johannesburg. Il y a présenté des chiffres éloquents. Les rapports de brutalités policières ont augmenté de 313% au cours de la dernière décennie alors que seules une centaine d’affaires ouvertes contre des policiers ont conduit à une condamnation. En 2001-2002, on dénombrait 416 cas de brutalité policière. En 2011-2012, 1722. Gareth Newham, de la division crime et justice de l’ISS a déclaré qu’un total de 11880 affaires criminelles avaient été introduites au Independant Police Investigate Directorate durant les cinq dernières années. Celles-ci n’ont entraîné que 2576 poursuite et seulement 129 condamnations. Cela signifie que seul 1% des affaires criminelles introduites contre des membres de la police en condamnation. Selon Newham, ‘les mauvais comportements policiers sont accueillis avec impunité. L’issue la plus probable d’une affaire contre la police est pas d’issue’. En outre, le budget de la police a augmenté de 222% au cours des dix dernières années. Et les effectifs de plus de 50%, ce qui correspond à 67035 postes supplémentaires. L’exemple le plus récent de cette recrudescence de la violence policière est le massacre d’août 2012 durant la grève des mineurs de Marikana. 34 ouvriers avaient été tués par les forces de l’ordre qui avaient ouvert le feu pour disperser la foule. Aucun officier de police n’a été arrêté en rapport à cette affaire qui s’est déroulée il y a plus d’un an. Les travailleurs blessés, quant à eux, sont toujours inculpés et poursuivis pour divers délits et crimes.