Ils étaient quelque 4000 manifestants à accéder dimanche, place Somoud à In Salah, après en avoir été éjectés la veille vers minuit par les tirs de bombes lacrymogènes. La population d’In Salah, ville de 36.000 habitants, vient de reprendre possession de l’emblématique esplanade de la résistance antigaz de schiste. Après un samedi violent et une nuit mouvementée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le camp dressé depuis deux mois sur la place Somoud, jouxtant le siège de la daïra d’In Salah.

Des manfiestations ont eu lieu pour demander aux gendarmes et aux policiers de relâcher les détenus arrêtés dans la matinée, qui ont fini par être libérés vers 16h. Mais les affrontements entre les agents antiémeute et les manifestants ne se sont pas estompés pour autant. La confrontation a continué de plus belle, dans la nuit, avec pour seul objectif une épreuve de force visant à déloger les habitants de la place Somoud et effacer tous les signes d’une résistance inédite qui aura duré exactement 60 jours. Hier matin, ils étaient des centaines à se regrouper devant le siège de la daïra. Lundi matin, des avions militaires ont acheminé des renforts qui ont vite pris position dans les points névralgiques d’In Salah. Des affirmations officielles qui circulent depuis jeudi dernier sur le maintien de la fracturation hydraulique par la société Halliburton, à 10 km d’In Salah.

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