Suite au rapport annuel du comité R (Organe parlementaire contrôlant les services de renseignements en Belgique), on peut apprendre que le recours aux méthodes de recherche exceptionnelle est en augmentation pour la période courant de 2018 à 2019. Sous ce terme est regroupé les méthodes les plus sensibles de collecte de renseignement : surveillance de lieux privés, écoute de ligne téléphonique, collecte de données bancaires et intrusion dans un système informatique.
L’utilisation de ce type de méthodes est passé de 344 à 449 pour le compte de la Sûreté de l’État, de 28 à 76 pour l’organe militaire que constitue le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS). En 2019, la Sûreté a mis sur écoute 255 lignes téléphoniques, introduit 48 ordinateurs et observé ou pénétré 29 lieux non-accessibles au public. Au SGRS, on dénombre 40 cas d’écoute téléphonique et 20 dossiers de collecte d’informations bancaires. A coté de cela, on constate une diminution de 12 % de l’utilisation des méthodes « ordinaires » (essentiellement l’identification d’un numéro par les opérateurs téléphoniques) mais il n’est pas clair si cette tendance est la même pour les méthodes « spécifiques » (données d’un voyage privé ou encore localisation d’une personne par le biais de la géolocalisation d’un appareil électronique, …)
Le siège de la Sûreté de l’État