Jeudi 29 août, Iván Márquez, négociateur en chef des FARC dans le cadre de l’accord de paix conclu avec le gouvernement (voir notre article) est apparu dans une vidéo aux cotés de deux autres commandants de la guérilla (Seuxis Paucias Hernández, alias Jesús Santrich, et Hernán. Darío Velázquez, El Paisa) pour annoncer « une nouvelle étape de lutte armée ».

Iván Márquez avait disparu depuis un an. Il justifie la décision des FARC par la trahison de l’accord de paix de La Havane par l’État colombien ainsi que les nombreux meurtres de dirigeants sociaux et d’anciens guérilleros (voir notre article). Par ailleurs, il annonce que la guérilla recherchera des alliances avec l’Armée de libération nationale (ELN). Ces commandants pourraient également s’organiser avec les dissidents qui opèrent déjà dans différentes régions mais cela n’est pas confirmé. Par ailleurs, il n’est pas garanti que ces groupes disposent d’une chaîne de commandement. Selon des estimations les dissidents opéreraient dans 85 municipalités, seraient regroupés en 23 structures et regroupant 1 800 guérilleros, en plus de 300 nouvelles recrues.