Lorsque les travailleurs de l’usine d’huiles comestibles d’IFFCO à Suez se sont mis en grève dans le cadre d’un conflit lié aux salaires en décembre dernier, la société a déposé plainte auprès de la police contre 15 travailleurs, dont 9 membres du syndicat. Le 29 décembre, des policiers ont effectué une descente aux domiciles du président et du secrétaire général du syndicat et de quatre autres travailleurs. Et le 3 janvier, la police a pris l’usine d’assaut et arrêté 13 grévistes. 12 ont ensuite été libérés sous caution en attendant le procès et deux autres maintenus en détention pour incitation à la grève. Les travailleurs n’ont plus accès à l’usine.
Au total vingt-trois travailleurs, responsables et membres du syndicat IFFCO Égypte risquent d’être condamnées à de lourdes amendes et à des peines de prison, lors du jugement qui sera rendu le 29 janvier. Les attaques contre le syndicat IFFCO font suite à la dure répression exercée à l’encontre des chauffeurs d’autobus du Caire et des ouvriers des chantiers navals d’Alexandrie et de leurs syndicats.
Les grévistes d’IFFCO