Mercredi 28 octobre 2015 à l’aube police autonome catalane procédait à dix perquisitions contre l’Ateneo Libertario de Sants, le Centre Social « La Revoltosa » et des domiciles d’anarchistes de Barcelone et Manresa (voir notre article). Neuf personnes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI. C’est ce dossier relatif à la seconde partie de l’Opération policière « Pandora » qui a été classé.
La juge en charge de l’affaire a affirmé qu’ “au cours de la procédure en question n’ont pas été obtenues des données objectives, accessibles à des tiers et vérifiables pouvant être considérées comme des indices pour affirmer, ne serait-ce qu’à titre indicatif, la participation des personnes mises sous enquête aux faits qui leur sont imputés“. La juge considère que le Service d’Analyse du Commissariat Général de Renseignement de la police autonome catalane “a seulement réussi à prouver que les personnes sous enquête étaient en relation avec des personnes du collectif anarchiste, dont certaines avec des antécédents pénaux”. Les rapports policiers “se sont limités à informer sur des réunions, des voyages et des visites en prison”, sans aucun élément de preuve en lien avec des faits illicites ou avec l’appartenance à aucune “organisation terroriste”.
Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014