Cipriano Martos fut l’un des nombreux jeunes issus de la paysannerie pauvre contraints d’émigrer du sud de l’Espagne pour gagner leur vie. En 1969, devenu ouvrier à Sabadell (Barcelone), il se politise et rejoint la résistance communiste antifranquiste. Il devient membre du Frente Revolucionario Antifascista y Patriota (FRAP), un front qui menait toutes les formes de résistance antifasciste, y compris armée,  impulsé par le Parti communiste d’Espagne (marxiste-léniniste). En août 1973, il est arrêté par la Guardia Civil, qui le torture pendant plus de deux jours, jusqu’à le faire ingérer du liquide de cocktail Molotov contenant de l’acide sulfurique. Martos a agonisé pendant 21 jours dans un hôpital de Sant Joan de Reus sans que les autorités ne préviennent sa famille. Après sa mort, le 17 septembre 1973, les autorités franquistes ont enterré son corps de Martos en secret, sans permettre à la famille d’assister à l’enterrement. Une longue procédure lancée par son frère vient d’aboutir: les restes de la victime ont été localisés et identifiés. Ils seront remis à sa famille, afin qu’ils puisse être transférés au cimetière de Huétor-Tájar, où ses parents sont enterrés.