Depuis mardi 7 janvier, la Californie se bat contre le feu, un certain groupe de pompiers s’avère être indispensable dans cette lutte : les prisonniers. 783 détenus ont été déployés pour aider les 7 500 pompiers à contenir les flammes. Les casernes de pompiers les recrutent sur la base du volontariat mais tous les prisonniers ne sont pas éligibles. Seuls ceux qui ont moins de huit ans à purger sont retenus, les condamnations pour incendie criminel, meurtre, viol sont des critères d’exclusion du programme. Les candidats doivent être jugés physiquement et mentalement aptes. Ensuite, le détenu suit une formation théorique et pratique de huit jours. Les prisonniers sont payés entre 5,80 dollars (5.65 €) et 10,24 dollars (9.98 €) par jour, en fonction de leur niveau de compétences. Un dollar par heure s’ajoute quand ils interviennent sur une urgence, salaire bien moindre que pour leurs homologues professionnels. Les prisonniers gagnent aussi des crédits de temps : pour chaque jour passé dans une équipe de pompiers, leur peine se réduit de deux jours.
En groupe de 15 ou 20, ils sont chapeautés par un capitaine et ont pour mission de creuser les terrains sur des kilomètres pour stopper les lignes de feu. Les pompiers détenus exercent dans des conditions de travail plus dures que leurs homologues et risquent souvent leur vie, les pompiers incarcérés sont aussi quatre fois plus susceptibles de subir des blessures que les autres pompiers, l’utilisation des lances à eau étant réservée aux professionnels, leur mission consiste surtout à réduire la probabilité que les incendies se propagent, en nettoyant la broussaille à proximité. La Californie s’appuie sur ces prisonniers pour combattre les incendies, le programme de l’administration pénitentiaire ayant commencé en 1915.