Lundi 21 avril, fin d’après-midi, un énorme dispositif de police s’est déployé pour expulser les occupants de deux maisons squattées à Toulouse: une vingtaine de fourgons de CRS et de CSI. Suite à un ultimatum, considérant la présence d’enfants et de personnes âgées, les personnes présentes préfèrent partir d’elles-mêmes. Un commissaire exige qu’une personne qui l’accompagne pour audition 40 personnes sont sur place et commencent à partir quand des policier de la BAC se saisissent d’un occupant (sans doute désigné « responsable à auditionner »). Ses amis accourent, les policiers sortent matraques, flash-ball et grenade de dispersion, CRS et CSI chargent dans le tas.

Une personne qui avait pris plusieurs photos se fait arracher son appareil photo, puis les policiers shootent dedans afin de le réduire en morceaux. Trois personnes prennent des coups, se font tabasser au sol puis embarqués, crane ouvert, arcades défoncées. Une autre qui s’en allait à l’opposé des policier se fait tirer dessus au flash-ball. Tir tendu, depuis l’autre coté de la route, à pas plus de 5 mètres. A l’hôpital, on constate qu’une bonne partie des os autour de sa pommette droite, sous son œil, sont en bouillie. Quatre personnes embarquées sont placées en garde à vue pour violation de domicile. Trois d’entre elles sont sorties: une sans suites, une avec un rappel à la loi, et une avec une convocation pour un procès devant la chambre correctionnelle de Toulouse.

photo-0039-225x300.jpg