Ikea est condamnée en France à une amende d’un million d’euros pour recel de collecte de données à caractère personnel. L’ancien PDG d’Ikea France a été condamné à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 50.000 euros. Au coeur de ce « système d’espionnage » selon les termes du parquet de Versailles, l’ancien directeur de la gestion des risques qui a notamment reconnu avoir eu recours à une fausse caissière, infiltrée pour « prévenir » en cas d’actions syndicales jugées problématiques (voir notre article).

Dans le cas d’un dossier particulier, l’ancien directeur a reconnu sollicité le patron d’une société privée d’investigation dont Ikea France était cliente. Ce dernier, ancien membre des renseignements généraux, est accusé de s’être renseigné sur de nombreux salariés d’Ikea France en ayant recours au STIC, un vaste fichier policier qui permet de connaître le passé judiciaire des individus, au-delà même des condamnations. Des données pourtant strictement confidentielles. Il conteste  ces accusations mais l’enquête a montré qu’un policier avait bien consulté, en 2010, le STIC au sujet de 20 salariés d’Ikea. Les recherches d’antécédents judiciaires ne visaient pas seulement des salariés, mais aussi des candidats à l’embauche.

La grève de 2010 chez IKEA

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