Le 23 mars dernier, le tribunal administratif de Nantes avait été le théâtre d’un raid éclair en ce jour de manifestation contre la réforme des retraites. En marge de l’immense cortège (80.000 personnes selon l’intersyndicale), plusieurs manifestants avaient explosé les vitres du bâtiment. Une douzaine de personnes avait ensuite fait irruption, détruisant les baies vitrées de l’accueil et de la salle des pas perdus (photo), avant d’être refoulés par une pluie de gaz lacrymogènes. Quatre mois après les faits, un Nantais a été interpellé au domicile de sa compagne tôt mercredi 26 juillet, dans le cadre des investigations confiées à la PJ. Le trentenaire est accusé d’avoir jeté le pavé retrouvé dans le tribunal. Lors de l’audience en comparution immédiate vendredi, le prévenu a contesté les faits et jusqu’à sa participation à ladite manifestation. Son avocate a demandé un renvoi pour préparer la défense. Son contrôle judiciaire maintenu – et assorti d’une interdiction de paraître au tribunal administratif et de manifester à Nantes – il sera jugé à l’automne.