Après avoir été interdits d’accès à leur fac pendant trente jours, quatre syndicalistes étu­diants de l’Unef Nanterre viennent d’être placés en garde à vue! Ces militants sont engagés depuis le début de l’année aux côtés des sans-facs, sacrifiés sur l’autel de la sélection. Le président de la fac a pour principe du refuser de laisser ces jeunes accéder à l’enseignement supérieur et aux études de leur choix. Un refus de principe, car il préfère laisser la tension monter et dépenser l’argent de l’université en embauchant des vigiles privés pour réprimer la contestation plutôt que de négocier les dernières inscriptions. La présidence de Paris-Nanterre avait réuni le 7 octobre dernier une Commission des formations et de la vie universitaire (CFVU) sans convoquer une partie des élus étudiants et étudiantes, dont Barth et Victor. La direction de l’université est allée jusqu’à envoyer des vigiles pour les empêcher physiquement de se rendre sur le lieu de la réunion. Et c’est pour avoir essayé d’entrer dans le bâtiment où se tenait ce conseil que les quatre militants sont accusés de “ violences”. Ils sont retenus par la police parce qu’ils ont voulu faire respecter le droit des élus à siéger et le droit des étudiantes et des étudiants à étudier. Une manifestation solidaire a eu lieu hier lundi devant le commissariat de Nanterre.

Les 4 syndicalistes étudiants de Nanterre