Lundi 20 février au petit matin les policiers de la sûreté territoriale ont débarqué chez une anarchiste et l’ont arrêtée pour des dégradations commises (un DAB de la BNP) lors de la manifestation du 7 février à Ménilmontant en solidarité avec Théo, violé par la police. Après avoir procédé à une perquisition de sa chambre (ils cherchaient des vêtements et autres objets pouvant « l’incriminer »), elle a été placée en garde-à-vue. Elle a ensuite été déférée au TGI de Paris afin de passer en comparution immédiate le lendemain.
Il est nouveau (au moins à Paris…) que pour des actions politiques ou militantes, des personnes arrêtées plusieurs jours voire plusieurs semaines après les faits soient jugés en comparution immédiate. Cela était déjà arrivé à Damien Camelio (voir nos articles ici et ici), arrêté en novembre dernier pour des dégradations commises lors d’une manif’ sauvage au printemps dernier. D’habitude cette procédure est appliquée lorsqu’une personne est arrêtée en flagrant délit. Elle a refusé d’être jugée immédiatement, elle est donc actuellement sous un contrôle judiciaire qui prévoit le pointage hebdomadaire et l’interdiction de participer à des manifestations jusqu’à son procès, qui a été renvoyé au 4 avril (13h30, 23e chambre du TGI de Paris).
Ménilmontant, le 7 février