Les faits remontent au 27 février 2023, lorsque l’entreprise Industrias La Peña, a licencié un travailleur, délégué du personnel. La société avait payé un détective privé pour l’espionner, et celui-ci avait prouvé que le salarié avait utilisé ses heures de délégation syndicale à des fins personnelles. En première instance, le licenciement a été déclaré nul par le Tribunal Social de Vitoria-Gasteiz, qui a considéré que les preuves apportées par l’entreprise étaient illégales car l’enquête n’était pas justifiée et ne respectait pas la dignité du travailleur. En appel, le Tribunal supérieur de justice du Pays basque a utilisé le même argument, confirmant la nullité du licenciement, estimant que la société aurait dû établir des soupçons préalables substantiels avant de mettre en œuvre un contrôle aussi intrusif. Mais en dernière instance, le Tribunal suprême espagnol, plus haute juridiction du pays, a jugé que les preuves apportées par le détective étaient recevables. Une entreprise a le droit d’embaucher un détective privé pour surveiller un de ses employés, a tranché le Tribunal suprême espagnol.

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Le 25 juillet à 8h du matin, 7 agents de la police nationale cagoulés sont venus arrêtés à son domicile Carlos Ochoa, secrétaire général de l’Union des étudiants de Séville. Le motif de l’arrestation concernerait une série de dommages causés lors d’une manifestation dans une succursale de la BBVA située près de l’occupation étudiante en soutien à la Palestine à l’université de Séville. Il serait spécifiquement accusé d’un délit de dommage d’une valeur de 3 000 euros pour un graffiti contre le massacre à Gaza sur le guichet automatique de la banque. Tout au long de l’interrogatoire, accompagné de son avocat, il a invoqué son droit constitutionnel de ne pas témoigner. Il sera relâché finalement quelques heures plus tard.

L’occupation à L’université de Séville avait pris fin le 11 juin, suite à l’intervention policière contre des étudiant.es enfermé.es dans le bureau du recteur.

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La police nationale espagnole a procédé à l’arrestation, dans une localité de l’intérieur de l’île de Majorque, d’un militant maoïste péruvien sous le coup d’un mandat d’arrêt international d’extradition pour délit de terrorisme. L’arrestation a eu lieu le mardi 30 janvier, dans la localité de Maria de la Salut. Le militant a été remis au tribunal central d’instruction numéro 5 de l’Audiencia Nacional. C’est cette juridiction qui doit se pencher sur la demande d’extradition des autorités péruviennes.

Le siège de l’Audiencia Nacional à Madrid

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Deux premiers inculpés de l’affaire dite 27-F, Ermann et Emanuele, ont été libérés. Il s’agit d’anarchistes arretés suite aux nuits de manifestations inusrrectionnelles ayant suivi l’arrestation de Pablo Hasel en février 2021. Il leur est particulièrement reproché l’incendie d’un fourgon de la police catalanne le 27 février.  La caution a été réduite à 15 000 euros par personne et les inculpés ont décidé de payer la caution, avec l’aide de leurs proches et des caisses de solidarité. Reste à payer les cautions de Danilo, Albo et Beppe (le dernier à avoir été emprisonné début mars, après avoir été arrête par la police espagnole, en collaboration avec la PAF française, au moment de traverser la frontière entre le deux pays). Danilo a décidé de partir après le 3 juin, parce qu’il ne veut pas rater les examens à l’université. Albo reste avec lui, dans le même module, et l’attend. On espère que la solidarité remplira les caisses avec l’argent qui manque pour les libérer.

 

 

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