« L’ignorance coûte plus cher que l’éducation » ou « Le désespoir est la nouvelle norme », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les quelques milliers d’étudiants qui ont manifesté, mercredi 4 novembre à Londres, pour réclamer la gratuité des études et un recul du gouvernement sur son projet de transformer les bourses universitaires en prêts. Le défilé, parti de l’University of London, s’est terminé par de violents affrontements devant le ministère de l’intérieur, contre lequel un petit groupe a lancé de la peinture. Certains manifestants ont aussi essayé de pénétrer dans le ministère des entreprises, de l’innovation et des compétences (BIS), lançant des œufs et des bombes fumigènes sur les forces de l’ordre. Plusieurs arrestations ont eu lieu.
Les droits universitaires ont triplé (passant de 3 000 à 9 000 livres pour chaque année de la licence) quelques mois après l’arrivée au pouvoir, en 2010, de David Cameron, réélu en mai pour un deuxième mandat. Dans le cadre de sa politique de réduction du déficit, l’exécutif a annoncé qu’à compter de la rentrée 2016, les bourses, jugées trop coûteuses, seront remplacées par des prêts.
Arrestation hier à Londres