Suite à l’emprise croissante du secteur privé sur les municipalités en Grande-Bretagne, des quartiers entiers de villes telles que Londres et Liverpool sont aujourd’hui la propriété de sociétés privées. Ses enclaves, villes privées dans la ville, sont placées sous haute sécurité, entre les mains de polices privées appuyées par des réseaux de vidéo-surveillance. Ce que les citoyens pensent être un espace public (rues, parcs,…) ne l’est donc plus, avec toutes les conséquences que les règlements privés impliquent. Toutes sortes d’activités inoffensives (pratique du skate-board, pic-nique,…) sont régulièrement proscrites, tout comme le fait de filmer ou de prendre des photos. Il en va de même de la mendicité, des sans-abris, de la distribution de tracts et de l’organisation de manifestations.
Toutes ces activités font aujourd’hui, et de plus en plus, l’objet d’un contrôle et d’une surveillance étroite. La semaine dernière, un journaliste du Guardian a été arrêté et interrogé pour être entré par erreur dans un domaine privé. Il a été interpellé et fouillé en vertu de la loi sur le terrorisme pour avoir photographié un des édifices les plus célèbres de Londres…