Les affrontements violents entre policiers et manifestants se sont poursuivis en Haïti vendredi, au lendemain de la mort du journaliste Néhémie Joseph, abattu à Mirebalais. Des milliers de protestataires ont pillé des commerces et tenté de franchir les barricades protégeant la résidence du président du pays, Jovenel Moïse, dont ils réclament la démission depuis plusieurs mois. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont tiré en l’air. Des manifestants ont brûlé des pneus et déversé de l’essence dans certains quartiers de la ville. Les manifestants reprochent à Jovenel Moïse la corruption de son régime et la pénurie de produits de consommation de base. Le journaliste Néhémie Joseph, qui couvrait les manifestations qui paralysent le pays depuis près d’un mois, a été retrouvé mort dans sa voiture jeudi soir à Mirebalais, une ville située au nord-est de Port-au-Prince. Il avait révélé en septembre, avoir été menacé par des politiciens qui l’accusaient d’avoir incité les manifestations. Les manifestations ont fait une vingtaine de morts et quelque 200 blessés.

Répression de la manifestation d'hier en Haïti