Avant-hier, Miguel Alonso Oliva, 22 ans, a été assassiné avec une arme à feu par un ‘agent de sécurité’ de l’une des plantations de palmiers africains dans la Vallée de l’Aguán, quand son groupe membre du Mouvement Paysan Unifié de l’Aguán (MUCA) était en train de récupérer les terres de la propriété Bolero, possession de René Morales. Pour rappel, les terres que le MUCA tente de reprendre n’appartiennent pas aux grands propriétaires, ce sont des terres appartenant à l’Etat hondurien dont une loi passée en 2009 attribue l’usufruit aux paysans afin de produire de la nourriture. Suite au putsch, les latifundistes se sont attribués ces terrains alors qu’ils n’ont aucun droit dessus.
En ce moment même, la population paysanne de la Vallée de l’Aguán vit sous une forte tension provoquée par la mobilisation de militaires, de policiers et d’agents de sécurité engagés par les grands entrepreneurs opposés au MUCA dans ce conflit pour les terres. Les paysans craignent que la mobilisation de militaires, de policiers et de gardes armés soit le signe de l’intention de reprendre les terres récupérées sur la rive gauche du Río Aguán. Les coopératives paysannes menacées sont: Suyapa del Aguán, Guanchías, Buenos Amigos, Remolino, Despertar, Trinidad, San Esteban, Quebrada Honda, Paso Aguán, El Plantel, Islas 1 & 2, Marañones et Bolero.