Hier, les autorités indiennes ont procédé à l’exécution de Yakub Memon, principal accusé des attentats de Bombay en 1993 et condamné à mort pour avoir soutenu, assisté et exécuté les attentats. Condamné à mort pour ‘association de malfaiteurs’, les autorités l’accusaient d’avoir géré le financement des actions, la formation de quinze jeunes qui auraient été envoyés au Pakistan pour y apprendre le maniement des armes, d’avoir acheté les véhicules et les explosifs utilisés. Après avoir épuisé toutes les procédures d’appel, il a donc été mis à mort hier.
Mercredi, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant la gare de Dadar à Mumbai (ex-Bombay) pour dénoncer la condamnation à mort de Yakub Memon. Cette manifestation a été violemment réprimée par la police, laquelle a procédé à l’arrestation de 28 personnes avant de boucler la zone et d’empêcher tout futur rassemblement. Les manifestants étaient principalement des membres du Committee for Protection of Democratic Rights (CPDR), association régulièrement visée par des actions policières, notamment pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Parmi les personnes arrêtées mercredi, des journalistes, des militants, mais également plusieurs avocats – 14 hommes et 14 femmes. Tous ont été détenus pour ‘réunion illégale’ quelques heures avant d’être relâchés au compte-goutte.
Arrestation d’une militante contre la peine de mort