Ce mercredi, les autorités de l’Odisha ont annoncé la reddition d’une guérillero maoïste, Rasmita Sikoka (20 ans), ainsi que de cinq de ses camarades. Toujours selon la police, la tête de la jeune femme était mise à prix depuis de nombreux mois en tant que membre de la Niyamgiri Dalam, une escouade maoïste. Elle est accusée d’être impliquée dans plusieurs actions violentes attribuées à la guérilla.
Or, il est très vite apparu que la jeune femme avait été enlevée au domicile de sa belle-famille dans la nuit du 1er mai. Elle est, en fait, la belle-fille de Dadhi Pusika, un militant de premier plan du Niyamgiri Suraksha Samiti, un comité de de la région des Niyamgiri Hills contre les déplacements des communautés tribales en raison des extractions minières menées par les multinationales. Après plus de 36 heures de détention illégale, la police a été contrainte de la présenter comme une cadre maoïste qui se serait rendue et déposé les armes. Plusieurs activistes de la région et certaines organisations ont mis en avant la mise en scène menée par les autorités.
Rasmita Sikoka