Le service du renseignement de la police du Kerala suspecte le nouveau syndicat Democratic Students’ Association (DSA) dont le lancement est prévu le 26 août prochain d’être une organisation maoïste de masse. Selon le tract publié par les organisateurs de la soirée d’inauguration du syndicat, son projet est de « soutenir les luttes des sections opprimées de la société ». De leur côté, les autorités affirment qu’il s’agirait d’une nouvelle tentative de diffusion de l’idéologie maoïste pour « influencer le coeur et l’esprit des jeunes ». Un fonctionnaire en charge de la sécurité intérieur au bureau de la State Special Branch a déclaré dimanche à la presse que des sympathisants maoïstes « tentaient de s’emparer de diverses sphères de nos vies à travers des organisations de fronts actives dans différents domaines ». Il a indiqué que Paadaantharam, sous les auspices duquel la DSA est lancé, était le groupe d’étudiants de Porattam, qui avait des liens avec les maoïstes. « Ils disposent d’une branche culturelle intitulée Njattuvela. Bien que la DSA ne puisse pas être qualifié d’organisation maoïste, leur agenda caché est de propager cette idéologie ». Il a ajouté que la police allait garder l’oeil sur leurs activité, d’autant plus que Ami, une des membres du syndicat, est la fille d’un couple actuellement détenu pour ses prétendus liens avec la guérilla. A cet égard, elle a déclaré « ce n’est pas démocratique de nous relier avec les maoïstes simplement parce que je suis leur fille. J’ai mes propres opinions politiques ». Selon elle, la DSA est une organisation estudiantine indépendante qui n’est affiliée à aucun parti. En les qualifiant de maoïstes, l’establishment tente de réprimer tous les mouvements politiques d’opposition.
Pochoir de la Democratic Students’ Association