Lors d’une conférence du mythique Chaos Computer Club, des documents de la NSA ont été analysés par Jacob Appelbaum (l’un des architectes de TOR qui a déjà représenté Wikileaks dans le passé et a contribué à montrer les failles de Truecrypt et d’autres logiciels) et Laura Poitras (réalisatrice du film Citizenfour). (Voir la vidéo) On sait à peu près ce qui était indéchiffrable en 2012. La NSA pourrait avoir avancé en 2 ans, mais cela est peu probable.
Commençons par ce qui est déchiffrable : les connexions https et les connexions vpn. Pour le VPN, difficile de savoir si le piratage se fait au niveau du fournisseur ou bien du protocole. Difficile donc de savoir si des VPN comme celui de Riseup sont concernés. En 2012, la NSA craquait 20.000 connexions VPN par heure et 10 millions de connexions HTTPS par jour ! Tout ce qui concerne le chiffrement via les fournisseurs de services est également facilement attaquable pour la NSA : le projet d’implémentation de PGP à l’intérieur de Gmail par exemple sera un jeu d’enfants à déchiffrer.
Concernant TOR, ils ont du mal mais ils y arrivent : leur recette favorite étant de pirater directement l’ordinateur de la cible pour intercepter les données avant qu’elles ne transitent par TOR.
Du coté de l’indéchiffrable : c’est toujours PGP et OTR (Off the Record) qui sont les bêtes noires des services secrets. Truecrypt est également très solide, même si le projet a été abandonné (et reprit par d’autres équipes prometteuses comme Truecrypt.ch et Veracrypt).
On peut se sentir à l’abris de la NSA en Europe : mais l’enjeu est que si la NSA ne peut pas attaquer ces logiciels, il y a peu de chance qu’une autre agence y parvienne.
Pour bien choisir son outil de communication, voir l’infographie de l’EFF.