La ville Saravan, capitale de la province du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l’Iran, ainsi que plusieurs localités de la province, se sont soulevées contre le régime des mollahs. 40 insurgés et un policiers ont été tués dans les affrontements, notamment lors les manifestants, après s’être emparé du gouvernorat, se sont regroupés devant la base des gardiens de la révolution et que ces derniers ont tiré dans la foule. Des gardiens de la révolution et d’autres forces répressives ont été envoyées en renfort depuis Zahedan, Khash et d’autres villes. Outre les 40 tués, une centaine de manifestants ont été blessés et selon des sources médicales, l’hôpital Razi de Saravan fait face à une grave pénurie de sang et le régime refuse d’envoyer toute aide médicale. D’autre part, le régime a coupé internet à Saravan et les voies de communication avec cette ville sont fermées.

Le déclencheur de l’insurrection a été le meurtre, au poste frontière d’Askan, par les gardiens de la révolution, de dix manifestants qui protestaient contre le blocage des routes (par des barrages et des fossés) pour stopper toute contrebande. Dans cette région frontalière, déshéritée, marginalisée par le régime parce que majoritairement sunnite, nombreux sont ceux qui survivent grâce à la contrebande de carburant avec le Pakistan voisin.