En 2001, la France et l’Italie ont conclu un accord pour la construction d’une ligne TGV reliant Lyon à Turin. Depuis le mois de janvier, des sondages géologiques sont effectués pour élaborer le tracé de la ligne ferroviaire. Le début du chantier a déclenché la colère des habitants de la région, qui étaient des dizaines de milliers à protester contre le projet à la mi-janvier.
Depuis quelques jours, les actions se sont multipliées afin d’empêcher l’avancée de la foreuse dans la vallée. Dans la nuit de mardi déjà, plusieurs militants étaient parvenus à intercepter l’engin entraînant une réaction policière violente pour les disperser. Les manifestants ont répliqué aux coups de matraques en tirant des boules de neige et des sachets remplis d’eau sur les forces de l’ordre et les ouvriers. Mercredi, 300 personnes s’étaient à nouveau rassemblées sur le site de forage. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser avec des grenades lacrymogènes auxquelles les manifestants ont répliqué avec des jets de boules de neige. Les affrontement ont été particulièrement musclés, faisant trois blessés graves du côté des militants. Tous les trois ont du être transporté à l’hôpital, déclenchant la colère des manifestants, qui sont allés bloquer les routes principales et l’autoroute. Une patrouille policière a été interceptée sur une nationale et bloquée. Après de nouveaux tirs de gaz lacrymogènes, celle-ci a pris la fuite. Plusieurs nouveaux rendez-vous ont été fixés dans les jours qui viennent pour dénoncer le projet ainsi que les violences policières de ces derniers jours.