Le 18 décembre à Turin, le gouvernement italien a fait expulser et mettre sous scellés l’Askatasuna, l’un des plus importants centres sociaux autogérés d’Europe, occupé depuis près de 30 ans et profondément ancré dans la vie sociale, culturelle et politique de la ville. Malgré son rôle central d’entraide, de création et d’organisation des luttes, et alors même qu’un processus de régularisation était en cours après sa reconnaissance comme « bien commun » par la mairie, celle-ci a brutalement retiré son accord le jour de l’intervention policière. Cette expulsion, menée à l’aube par la police politique italienne et 200 policiers anti-émeutes, s’inscrit dans une offensive plus large contre les lieux autogérés. C’est aussi une forme de représaille politique liée aux mobilisations massives en soutien à la Palestine, le gouvernement de Meloni cherchant à faire un exemple pour intimider le mouvement social italien.