Ce 18 janvier 2012, le premier tribunal de district de Vilnius a décidé de relaxer le président du Front populaire socialiste Algirdas Paleckis dans son procès portant sur sa « négation de l’agression soviétique ». Les grands médias ont commencé à exercer des pressions sans précédent sur la magistrature afin de lancer un appel auprès d’un Tribunal de plus grande instance.

A une audience précédente, l’accusé avait ainsi analysé cette procédure: « Il s’agit d’un décret politique agressif lancé par le gouvernement corrompu auprès du Procureur général contre le Front populaire socialiste en tant que seul défenseur des intérêts du petit peuple Lituanien contre la liberté sans limites du grand capital. Plus les conditions matérielles des citoyens Lituaniens s’aggravent et plus vite les prix des produits et services de base augmentent, plus la fascisation du régime actuel se révèle à visage découvert. Ceux qui sont au pouvoir manifestent ouvertement des sympathies pour le dictateur de l’entre-deux guerres Antanas Smetona. Ils glorifient les partisans cachés dans les forêts après la guerre, une partie d’entre eux collaborateurs des Nazis, tueurs de Juifs, qui ont continué à tuer des civils après la guerre. Les tribunaux ont déjà avalisé le déploiement ostensible de croix gammés et de slogans tels que « La Lituanie aux Lituaniens ! ». Toutes les protections sociales possibles et imaginables sont liquidées, tout comme les retraites, les organes régressifs sont renforcés, des canons à eau sont utilisés pour disperser les manifestations populaires légales. Et désormais l’offensive contre la liberté d’expression a commencé. Pourquoi ont-ils choisi notre parti, moi-même ? Parce que nous avons ouvertement commencé à mettre au jour ce régime corrompu et ses fondements manipulateurs. Car nous portons des revendications sociales essentielles qui sont d’une importance cruciale pour tant de gens. »

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