Le 4 juillet, plusieurs voitures de la police marocaine ont encerclé le domicile du journaliste et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan à d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme annoncent son transfert à la prison noire (carcel negra) à El Aaiun.

Mahmoud Al-Haissan, qui a été maltraité par la police, a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues. Il est officiellement poursuivi pour « attroupement armé », « obstruction de la voie publique », « agression sur des fonctionnaires durant l’exercice de leurs fonctions » et « destruction de biens publics ». Mahmoud Al-Haisan avait couvert des manifestations pacifiques organisées à El Aaiun, par des Sahraouis venus soutenir l’équipe de l’Algérie durant son match contre l’Allemagne le 30 juin dernier. Un rassemblement qui a violemment dispersé par les forces de l’ordre. Le reportage de Mahmoud Al-Haisan avait montré les excès de violence des forces de l’ordre contre les sahraouis.

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