Le ministre palestinien des prisonniers a déclaré qu’une autopsie menée en Israël, en présence de responsables palestiniens, a révélé que Arafat Jaradat, âgé de 30 ans, avait six fractures au cou, à la colonne vertébrale, aux bras et aux jambes. L’autopsie a révélé des preuves de torture également au niveau du muscle supérieur de l’épaule gauche, parallèlement à la colonne vertébrale dans la région inférieure du cou, sous la peau et dans le muscle du côté droit de la poitrine. Ses deuxième et troisième côtes sur le côté droit de la poitrine ont été brisées. Jaradat portait aussi des traces de blessures au milieu du muscle de la main droite. Le coeur de Jaradat était en bon état et il n’y avait aucun signe de choc cardiaque ou d’accident vasculaire. Les autorités israéliennes avaient attribué son décès « probablement » à une crise cardiaque. L’avocat du prisonnier a révélé que la dernière fois qu’il avait vu son client, celui-ci lui avait dit qu’il avait des douleurs graves dans le dos et d’autres parties de son corps parce qu’il avait été battu et pendu pendant de longues heures alors qu’il était questionné.
Arafat Jaradat, militant du Fatah originaire d’un village de la région d’Hébron (sud de la Cisjordanie), avait été arrêté le 18 février pour être interrogé par le Shin Bet à la suite de heurts près de la colonie de Kiryat Arba, à proximité d’Hébron, au cours desquels un Israélien avait été blessé le 18 novembre 2012. Il doit être enterré aujourd’hui près d’Hébron. Dimanche, des milliers de Palestiniens ont protesté contre la mort de Jaradat, défilant à travers la Cisjordanie et Gaza, et au moins deux manifestants ont été blessés par des tirs à balles réelles lors d’affrontements avec les forces israéliennes, dont un de 13 ans. Des dizaines d’autres ont été blessés par des balles en acier et en caoutchouc.