Ce lundi 14 octobre , 40 jeunes de l’organisation, Segi, comparaissent devant un tribunal spécial espagnol. Ils sont accusés «d’intégration» à ETA. Le réquisitoire est de, 240 ans de prison, six pour chacun d’eux. Ce procès fait suite à une opération policière et judiciaire de grande envergure menée en 2009 contre le mouvement de la jeunesse basque. Dans ce raid effectué par la police espagnole et la Garde civile le 24 Novembre 2009, 35 jeunes ont été arrêtés. Les poursuites résultent de la décision de la Cour suprême espagnole de considérer comme «organisation terroriste» les groupes de jeunes de la gauche nationaliste. D’autre part, les opérations de police lancées en Navarre en 2008. Ce qui a conduit à l’élaboration de « listes noires »: jeunes dénoncés qui risquent une arrestation pour une activité politique publique. Sur les 40 jeunes basques accusés , 32 ont déclaré avoir été torturés . Un facteur décisif , car la plupart des accusations sont basées sur des déclarations obtenues pendant la période où les jeunes sont restés dans les mains de la police et de la Garde civile espagnole.
Les inculpés de SEGI
Le second procès qui commence jeudi est une nouvelle attaque contre les structures politiques et institutionnelles de la gauche nationaliste. Il vise des membres des organisations HB, EH et Batasuna, organisations toutes illégalisées par la volonté du pouvoir à Madrid de rentre invisible la dissidence, légitime, basque. Dans ce second procès il est demandé 372 années de prison, entre 8 et 12 ans pour chacun des inculpés.