Sur ordre du juge de l’Audience Nationale, le tribunal madrilène chargé des dossiers de terrorisme, une vaste opération a été menée au cours de la nuit en Navarre et au Pays-Basque espagnol. L’action visait les milieux proches de l’ETA et notamment le collectif Ekin, dont neuf membres présumés avaient été arrêtés le 14 septembre dernier. Six personnes ont été arrêtés à Pampelune et aux alentours durant la nuit, les autorités les soupçonnant d’avoir voulu reconstituer Ekin suite à son ‘démantèlement’ en septembre. Le collectif est considéré par la justice espagnole comme partie intégrante de l’ETA, comme ‘le coeur de l’ETA’, qui selon elle, est chargé d’appliquer la stratégie militaire et politique de l’ETA et de son entourage politique et social.

Quatre autres personnes ont également été arrêtées cette nuit en relation avec Askatasuna. Elles sont soupçonnées de soutien informatique et de propagande à l’ETA.

Les dix personnes arrêtées ont en commun d’être accusées d’avoir assisté à des réunions clandestines d’Ekin en tant que représentants de différents mouvements en liaison avec ETA. Il s’agit de Segi, Batasuna et Askatasuna, tous trois interdits par la justice espagnole. Cette opération des autorités est la première depuis l’annonce de cessez-le-feu du 10 janvier de l’ETA, jugée insuffisante par le gouvernement. Celui-ci a d’ailleurs annoncé: ‘Nous allons continuer à travailler contre l’ETA comme cela a été le cas jusqu’à présent’.