Jeudi, la Turquie a mené des frappes aériennes intensives contre de nombreuses infrastructures civiles dans le nord de la Syrie. De nombreux drones tueurs et avions de combat ont bombardé des stations de distribution d’électricité, des stations de pompage d’eau, des installations de production de pétrole et de gaz ainsi que des stations-service, des barrages hydrauliques, des usines, un camp de personnes déplacées et plusieurs villages. Les infrastructures énergétiques de Hassaké, Qamishlo et Amûdê, entre autres, ont été détruites et de larges parties de ces régions sont privées d’électricité. Un hôpital a été entièrement détruit lors d’un raid aérien de l’armée turque à Dêrik (Al-Malikiya – photo). Pour l’heure, on ignore si le bombardement a fait des victimes. L’incident n’a été connu que vendredi midi, car le réseau téléphonique ne fonctionne plus dans une grande partie de la région en raison d’une panne d’électricité généralisée suite aux bombardements.

Jusqu’à présent, plus de quarante installations ont été bombardées. De nombreuses cibles ont été frappées à plusieurs reprises. Les frappes aériennes turques ont fait douze morts et autant de blessés. Six des morts sont des membres des forces de sécurité, les autres des civils. Ce même jeudi, un drone turc – a priori un Anka, de type MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] exploité par le MIT (le service de renseignement turc) a été abattu par un F-16 de l’US Air Force au-dessus de la région d’Hassaké après être entré dans une zone d’opération restreinte [ROZ] mise en place pour protéger les troupes américaines déployées dans la région.