Au Sénégal, les autorités refusent systématiquement les autorisations aux manifestations des principaux partis d’opposition ou de la société civile. Tout Sénégalais qui désire organiser une manifestation publique est tenu d’en informer, 72 heures à l’avance, l’autorité publique (le Préfet de la circonscription d’où doit se tenir la manifestation). Les « risques de trouble à l’ordre public » et des détails administratifs sont les deux justifications avancées par le préfet de Dakar pour interdire les rassemblements. En fin de semaine, quelques militants avaient bravé l’interdiction du préfet, provoquant arrestations et affrontements avec la police.