Trois personnes, dont deux civils et un membre du personnel de sécurité de l’État, ont été tuées à Freetown mercredi, alors que la ville était paralysée par des manifestants en colère qui réclament la démission du président Julius Maada Bio, en vacances à Londres avec sa famille. Le gouvernement a coupé le service Internet du pays afin d’empêcher le partage d’images des manifestations qui se déroulent dans les villes du nord, ainsi que dans la capitale Freetown. Le président Bio est accusé de corruption endémique, de violations des droits de l’homme, de meurtres de civils non armés et de prisonniers, d’abus de pouvoir de l’État, de mauvaise gestion et de difficultés économiques aiguës que connaît la population du pays. Dès lundi, les rues de Freetown, les magasins et les marchés étaient déserts, les gens ayant suivi les appels des organisateurs des manifestations à rester chez eux. Les écoles et les bureaux étaient également fermés. Le vice-président Juldeh a annoncé un couvre-feu.