La charge d’émeute pesait sur cinq personnes, à la suite d’un défilé en soutien à l’Usine, un espace autogéré de Genève. Le cortège, qui s’est déroulé dans la nuit du 24 au 25 octobre 2015, avait laissé derrière lui un nombre impressionnant de tags. Mais dans le dossier, rien ne pouvait concrètement attester la présence de trois des prévenus à la manifestation. Deux s’étaient rendus sur le plateau de Léman Bleu au lendemain des faits pour plaider en faveur du lieu culturel. Ils étaient à l’époque «permanents de l’Usine», c’était donc leur travail que de s’exprimer en son nom. Une autre était présente la veille du défilé, au moment de la conclusion d’un contrat de location pour une camionnette finalement utilisée dans le cortège. Les trois ont donc été acquittés. Deux autres prévenus ont reconnu être présents à la manifestation lors des interrogatoires de police, mais niés avoir tagué quoi que ce soit. Le dossier étant vide, le tribunal les a également acquitté. Tous les frais de défense ont été mis à la charge de l’Etat.