La troisième « Conférence de Paix » de Genève concernant la guerre civile en Syrie débutera normalement ce vendredi en Suisse avec une semaine de retard. La Turquie avait refusé que le PYD (Parti de l’Union Démocratique) ne soit représenté à cette conférence, prétextant les liens entre ce parti progressiste kurde et le PKK. L’ONU a réagit positivement à la demande turque. Les États-Unis se rangent également derrière leur allié turc en barrant l’entrée au PYD, prétextant cette fois-ci que le PYD n’a pas sa place à cette conférence puisqu’il ne combat pas les troupes loyalistes via ses milices YPG/YPJ.
La conférence de Genève s’annonce évidemment -avec ou sans PYD- comme un sommet de marchandages entre impérialistes et réactionnaires locaux. La Russie avait pourtant insisté sur la présence des Kurdes alors que l’Arabie Saoudite représentera plusieurs factions islamistes de l’Armée Syrienne Libre, dont la branche syrienne d’al-Qaeda, le front al-Nusra (qui n’est en fait pas membre de l’ASL, mais l’allié régulier de ses factions islamistes).
Le PYD a libéré depuis le début de la guerre civile en 2011 la quasi-totalité du nord du pays qui est désormais vidée tant des forces loyalistes à Bashar al Assad que des factions islamistes, sa zone d’influence s’agrandit au sud de Ciziré et à l’est via la coalition QSD.
Immense drapeau YPG accroché lors de la libération de Kobané en janvier 2015.