Le tribunal municipal de Prague a acquitté vendredi les cinq anarchistes accusés de « conspiration pour préparation d’une attaque terroriste », à savoir l’attaque d’un train transportant du matériel militaire (voir notre article). Le tribunal a exprimé ses doutes quant aux mesures prises par la police qui avait infiltré des agents lors de l’enquête (voir ce second article). Il a estimé qu’il n’y avait pas assez de preuves pour réfuter l’argument de la défense selon laquelle l’affaire résultait d’une provocation des agents infiltrés.
Selon l’acte d’accusation, les anarchistes avaient planifié une attaque au moyen d’engins incendiaires sur un train de marchandises avec du matériel militaire. Ils auraient enterré deux engins incendiaires (contenant un mélange d’essence, de polystyrène et d’huile végétale) près du pont ferroviaire à Chuchle, à Prague. Les avocats ont fait valoir que c’étaient les policiers qui avaient proposé cette action, choisi le lieu de l’attaque, et payé eux-même le matériel incendiaire. Les anarchistes risquaient une peine de prison de 12 à 20 ans ou peut-être une peine exceptionnelle, (qui varie de 20 à 30 ans, voire même d’emprisonnement à perpétuité en République tchèque). Le procureur a fait appel.
Le Tribunal municipal de Prague