En Turquie, les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d’un manque d’efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier dans la région d’Hatay. Les critiques portent aussi sur le fait que ce sont les bâtiments construits, sur cette zone sismique, ces dernières années (et notamment les lotissements de l’autorité nationale de construction, la TOKI), étaient d’une qualité si médiocre qu’ils se sont effondrés comme des châteaux de cartes. La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications, sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe. Twitter était inaccessible mercredi et l’organisme de surveillance de la gouvernance de l’internet netblocks.org a souligné que l’accès à ce réseau social était restreint « via plusieurs fournisseurs d’accès Internet en Turquie ». L’état d’urgence a été proclamé dans 10 provinces.
Par ailleurs, les détenus de la prison de Hatay ont déclenché une émeute mercredi soir. Trois prisonniers sont morts et que 12 prisonniers ont été blessés dans la répression (photo). Des vidéos circulant sur les médias sociaux ont montré la brutalité dont les prisonniers ont été victimes et on entend un soldat dire « arrêtez de frapper, il y a des caméras. »