Ce sont dans des prisons de type S, de type Y et de haute sécurité, appelées en Turquie « de type puits », que sont enfermés les prisonniers politiques. Elles sont basées sur le régime d’isolement, célèbres pour les conditions carcérales difficiles et les violations des droits des prisonniers. Elles doivent leur appellation au fait que les fenêtres, étroitement grillagées, donnent sur un espace muré, et que la courte promenade quotidienne se fait dans un espace étroit entouré de hauts murs. Depuis 2021, 51 prisons de ce type ont été construites et un programme de construction de 21 nouvelles prisons de ce type doit s’achever cette année.
Dans ces prisons sont détenus des prisonniers politiques kurdes, mais aussi des opposants turcs, et notamment des militants de la gauche résistant au régime fasciste. Parmi ces prisonniers, 40 membres du Parti Socialiste des Opprimés, de l’Assemblée des Femmes Socialistes et de la Fédération des Associations des Jeunes Socialistes arrêtés le 14 janvier. Ces prisonniers et prisonnières ont entamé une grève de la faim. En solidarité, des grèves de la faim tournantes ont lieu dans plusieurs villes européennes — actuellement à Bruxelles.